Works In Series

Nos souvenirs ne sont pas la réalité exacte du moment où nous les avons vécus.
Ils sont subjectifs et fragmentés, teintés de chaque aspect de notre être. Ils prennent leur sens à travers nos émotions, à la fois au moment où ils se forment et lors de la réflexion qui les accompagne. Les souvenirs sont puissants dans la manière dont nous nous y référons pour construire notre identité. Ils constituent une trace que nous conservons. Les images, qu’elles soient réelles ou imaginées, peuvent offrir un accès à ces souvenirs et les renforcer.

En abordant cette série, j’ai cherché à capturer une atmosphère plutôt qu’une réalité définie. Je me suis appuyé sur mes sens et mes émotions pour tenter de canaliser mes propres souvenirs d’une vie passée au bord de l’océan.

L’espoir est un état d’esprit synonyme de l’essence même de la vie.
C’est une source de lumière capable de percer les couches les plus profondes de l’obscurité et du désespoir. L’espoir offre un aperçu d’une puissance immense et innée que nous possédons tous : la force d’endurer, contre toute attente. Il existe en nous une grandeur souvent révélée seulement lorsque nous sommes poussés et mis à l’épreuve jusqu’aux limites de notre capacité perçue.

Cette série d’œuvres s’inspire de la transformation vécue dans le passage du désespoir à l’espoir : l’émergence de l’obscurité vers la lumière.

Que gardons-nous de notre passé ? Quels souvenirs survivent et pourquoi ?
Certains résonnent encore, nous marquent plus profondément. Je soumets que beaucoup d’entre eux reposent davantage sur l’émotion et le désir que sur la réalité.

Pour ce projet, je revisite mes archives photographiques des vingt dernières années et je n’ai sélectionné que les images qui m’ont le plus touché. Après numérisation des négatifs, j’entame un processus d’abstraction en superposant les images afin d’en dégager l’essence d’une signification plus profonde, pour aboutir à un ensemble à la fois sentimental et idéalisé.

Cette série explore la puissance émotionnelle de la couleur et de la lumière, inspirée de l’expressionnisme abstrait -notamment Mark Rothko et Helen Frankenthaler - qui ont su atteindre une pureté remarquable d’expression et d’émotion dans leur travail.

Je m’intéresse ici à la coexistence de l’obscurité et de la lumière au sein d’une même œuvre, comme si l’une dépendait de l’autre pour permettre la pleine expression. Pour moi, c’est l’analogie parfaite de la condition humaine.